montagnarde1793 (
montagnarde1793) wrote2006-03-14 09:57 pm
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Enfin.
I finally finished the paper I just spent the past eight hours writing.
And thus, I bring you randomness, courtesy of Saint-Just:
Okay, so I was flipping through Saint-Just's Oeuvres completes (yes, I managed to insert a quote by Saint-Just into a paper on modern Africa) and found this very short and random "letter to one of his sisters":
Lille, 20 Pluviose [8 February 1794]
My dear sister,
What you ask of me is contrary to you; it is impossible for me to accord it to you. I embrace you with all my heart.
Okay, now I'm curious. Anybody have any theories as to what Saint-Just's sister could have been asking him at that date? Naturally, we're not going to find out the answer, but there's no harm in speculating, is there?
Oh, and a dialogue also written by Saint-Just concerning Organt (which I am too tired to translate at the moment):
M. D. : Monsieur est l'auteur du poème d'Organt ?
L'Auteur : Oui.
M. D. : Vous êtes bien corrompu pour votre âge.
L'Auteur : Et bien sage, peut-être.
M. D. : Que vous ont déjà fait les hommes pour allumer chez vous ce fiel satirique ?
L'Auteur : Je voulais leur plaire.
M. D. : Pourquoi ces malignes allusions ?
L'Auteur : J'ai travaillé d'après des hommes, tant mieux si j'ai attrapé la ressemblance.
M. D.: Vous sapez les rois !
L'Auteur : J'aime les rois, je hais les tyrans.
M. D. : Vous foulez aux pieds les établissements les plus sacrés !
L'Auteur : Ces établissements sont déchus, ils ne sont plus sacrés mais vils.
M. D. : Votre Charlemagne est le roi; votre Cunégonde est la reine.
L'Auteur : C'est vous qui l'avez dit.
M. D. : Votre singe Étienne Péronne est le chevalier Dubois.
L'Auteur : Respectez mon singe.
M. D. : Votre Pépin est le comte d'A... Il acheta, il y a quelques années, un cheval 1 700 louis. Ce cheval s'appelait Pépin et...
L'Auteur : Que Pépin s'appelle cheval !
M. D. : Vous avez honni les états généraux. Ne craignez-vous pas ?...
L'Auteur : Je ne crains rien de rien.
M. D. : Quelle horrible impiété règne dans votre livre !
L'Auteur : Priez pour moi.
M. D. : Quel portrait d'une reine !
L'Auteur : Quel original !
M. D. : Quelle diatribe contre le Parlement, le théâtre, et l'Académie !
L'Auteur : Quelle diatribe contre le bon sens que ces trois corps !
M. D. : Quelle peinture horrible de ?... et de la Trinité.
L'Auteur : Vous riez !
M. D. : Ne craignez-vous pas maître Antoine, dont vous avez honni le cochon et le cochon n'est-il point maître Antoine ?
L'Auteur : Apparemment.
M. D. : On vous rôtira.
L'Auteur : Je m'en fous.
It always cracks me up for some reason.
And thus, I bring you randomness, courtesy of Saint-Just:
Okay, so I was flipping through Saint-Just's Oeuvres completes (yes, I managed to insert a quote by Saint-Just into a paper on modern Africa) and found this very short and random "letter to one of his sisters":
Lille, 20 Pluviose [8 February 1794]
My dear sister,
What you ask of me is contrary to you; it is impossible for me to accord it to you. I embrace you with all my heart.
Okay, now I'm curious. Anybody have any theories as to what Saint-Just's sister could have been asking him at that date? Naturally, we're not going to find out the answer, but there's no harm in speculating, is there?
Oh, and a dialogue also written by Saint-Just concerning Organt (which I am too tired to translate at the moment):
M. D. : Monsieur est l'auteur du poème d'Organt ?
L'Auteur : Oui.
M. D. : Vous êtes bien corrompu pour votre âge.
L'Auteur : Et bien sage, peut-être.
M. D. : Que vous ont déjà fait les hommes pour allumer chez vous ce fiel satirique ?
L'Auteur : Je voulais leur plaire.
M. D. : Pourquoi ces malignes allusions ?
L'Auteur : J'ai travaillé d'après des hommes, tant mieux si j'ai attrapé la ressemblance.
M. D.: Vous sapez les rois !
L'Auteur : J'aime les rois, je hais les tyrans.
M. D. : Vous foulez aux pieds les établissements les plus sacrés !
L'Auteur : Ces établissements sont déchus, ils ne sont plus sacrés mais vils.
M. D. : Votre Charlemagne est le roi; votre Cunégonde est la reine.
L'Auteur : C'est vous qui l'avez dit.
M. D. : Votre singe Étienne Péronne est le chevalier Dubois.
L'Auteur : Respectez mon singe.
M. D. : Votre Pépin est le comte d'A... Il acheta, il y a quelques années, un cheval 1 700 louis. Ce cheval s'appelait Pépin et...
L'Auteur : Que Pépin s'appelle cheval !
M. D. : Vous avez honni les états généraux. Ne craignez-vous pas ?...
L'Auteur : Je ne crains rien de rien.
M. D. : Quelle horrible impiété règne dans votre livre !
L'Auteur : Priez pour moi.
M. D. : Quel portrait d'une reine !
L'Auteur : Quel original !
M. D. : Quelle diatribe contre le Parlement, le théâtre, et l'Académie !
L'Auteur : Quelle diatribe contre le bon sens que ces trois corps !
M. D. : Quelle peinture horrible de ?... et de la Trinité.
L'Auteur : Vous riez !
M. D. : Ne craignez-vous pas maître Antoine, dont vous avez honni le cochon et le cochon n'est-il point maître Antoine ?
L'Auteur : Apparemment.
M. D. : On vous rôtira.
L'Auteur : Je m'en fous.
It always cracks me up for some reason.